
Mardi prochain, l'Assemblée nationale examinera une proposition de loi socialiste qui vise à donner un logement adapté à chacun et abordable à tous. Nous y développons une série de mesures destinées à augmenter le parc de logements sociaux ou abordables, et à soutenir et protéger les ménages modestes. Le logement est un droit que l'État doit garantir. Il ne le fait plus aujourd'hui, et la loi du marché exerce inexorablement ses dégâts.
Se loger est un droit. Depuis 2002, ce droit n'est plus garanti par l'État, qui est responsable de trois dérives: le décrochage de l'évolution des aides personnelles au logement par rapport à l'évolution du coût de la vie; l'insuffisance de la construction de logements à loyers maîtrisés; l'explosion des prix du foncier et des coûts de la construction. Quand l'État n'assume plus sa responsabilité, c'est la loi du marché qui exerce son œuvre. Le résultat, nous le connaissons. Le logement est la première dépense des familles modestes. Il constitue le poste qui différencie le plus nettement les ménages en fonction de leur revenu. L'Insee confirme cette discrimination: en 1979, le poids du logement était pratiquement identique pour toutes les catégories sociales, représentant environ 12% du budget des Français. Il est resté stable pour les ménages les plus aisés, mais absorbe aujourd'hui en moyenne 25% des dépenses de consommation des 20% de ménages aux revenus les plus faibles contre 10% pour les plus aisés. Les situations extrêmes se multiplient: des familles qui consacrent jusqu'à 50% de leurs ressources aux dépenses de logement, des salariés qui ont un emploi stable mais ne peuvent se loger, 60 000 à 90 000 sans domicile fixe, le développement de formes d'habitat précaire ou instable, en particulier pour les jeunes, 120 000 ménages environ qui habitent à l'année dans des campings. Dans ces cas de plus en plus fréquents, l'accès à la santé, aux loisirs, à la culture, est exclu: en cela, se loger à un prix abordable est plus qu'un droit, une liberté. Le groupe socialiste a élaboré des propositions concrètes pour redonner du pouvoir d'achat aux ménages modestes et protéger les locataires, pour consolider le livret A et soutenir la construction de logements sociaux. Nous avons déposé un texte qui sera discuté mardi 1er avril par l'Assemblée nationale. Nous y développons des mesures concrètes, précises, ciblées. Le gouvernement refusera certainement de les examiner, arc-bouté sur son dogmatisme libéral, indifférent aux effets de sa politique qui jour après jour appauvrit, précarise et affaiblit les Français les plus fragiles.
27 mars 2008 - La lettre de Bernard Roman - Député de la 1ère circonscription du Nord
Se loger est un droit. Depuis 2002, ce droit n'est plus garanti par l'État, qui est responsable de trois dérives: le décrochage de l'évolution des aides personnelles au logement par rapport à l'évolution du coût de la vie; l'insuffisance de la construction de logements à loyers maîtrisés; l'explosion des prix du foncier et des coûts de la construction. Quand l'État n'assume plus sa responsabilité, c'est la loi du marché qui exerce son œuvre. Le résultat, nous le connaissons. Le logement est la première dépense des familles modestes. Il constitue le poste qui différencie le plus nettement les ménages en fonction de leur revenu. L'Insee confirme cette discrimination: en 1979, le poids du logement était pratiquement identique pour toutes les catégories sociales, représentant environ 12% du budget des Français. Il est resté stable pour les ménages les plus aisés, mais absorbe aujourd'hui en moyenne 25% des dépenses de consommation des 20% de ménages aux revenus les plus faibles contre 10% pour les plus aisés. Les situations extrêmes se multiplient: des familles qui consacrent jusqu'à 50% de leurs ressources aux dépenses de logement, des salariés qui ont un emploi stable mais ne peuvent se loger, 60 000 à 90 000 sans domicile fixe, le développement de formes d'habitat précaire ou instable, en particulier pour les jeunes, 120 000 ménages environ qui habitent à l'année dans des campings. Dans ces cas de plus en plus fréquents, l'accès à la santé, aux loisirs, à la culture, est exclu: en cela, se loger à un prix abordable est plus qu'un droit, une liberté. Le groupe socialiste a élaboré des propositions concrètes pour redonner du pouvoir d'achat aux ménages modestes et protéger les locataires, pour consolider le livret A et soutenir la construction de logements sociaux. Nous avons déposé un texte qui sera discuté mardi 1er avril par l'Assemblée nationale. Nous y développons des mesures concrètes, précises, ciblées. Le gouvernement refusera certainement de les examiner, arc-bouté sur son dogmatisme libéral, indifférent aux effets de sa politique qui jour après jour appauvrit, précarise et affaiblit les Français les plus fragiles.
27 mars 2008 - La lettre de Bernard Roman - Député de la 1ère circonscription du Nord
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